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Augmentation des cas de VIH dans la région : réalité des signes encourageants
« Oui, on observe une augmentation du nombre de membres chez BLITSS, c’est-à-dire des personnes vivant avec le VIH. Mais c’est aussi le signe que de plus en plus de gens connaissent leur statut sérologique. C’est une victoire en soi », affirme Milène St-Pierre, directrice générale de BLITSS.
Silvana Suarez Ardila - Initiative de journalisme local
Fondé en 1989, BLITSS était à l’origine voué à accompagner les malades en fin de vie atteints du sida et œuvre en prévention et soutien en matière d’infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Aujourd’hui, l’organisme a élargi sa mission à la prévention, au dépistage et à l’éducation sexuelle pour des publics variés, à partir de l’âge de 12 ans.
« Avec les traitements actuels, une personne séropositive qui prend sa médication régulièrement peut avoir une charge virale indétectable. Cela signifie qu’elle ne peut plus transmettre le VIH. Le dépistage précoce change donc la donne », insiste Mme St-Pierre.
Une augmentation des cas du VIH et de la syphilis
Dans la région, BLITSS constate une hausse préoccupante de plusieurs ITSS, notamment de la syphilis. Cette maladie, que certains croyaient disparue, fait un retour en force.
« Pendant des années, la syphilis semblait en voie d’éradication. Or, depuis quelque temps, elle se propage à nouveau, et ce, dans toutes les populations. C’est une recrudescence inquiétante », explique la directrice.
Quant au VIH, l’augmentation du nombre de cas s’observe surtout dans trois groupes : les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, les femmes, et les personnes immigrantes en provenance de pays où le VIH est endémique.
Sensibiliser les jeunes : un pilier d’action
BLITSS intervient activement dans les écoles secondaires du Centre-du-Québec, notamment à Plessisville, Victoriaville et Drummondville, avec des ateliers adaptés à chaque niveau scolaire.
« On ne parle pas d’ITSS en secondaire 1. On attend secondaire 4 ou 5, quand les jeunes commencent à être sexuellement actifs. Mais on aborde aussi les notions de consentement, de communication, de relations saines. Il faut outiller les jeunes à bien vivre leur sexualité », explique Milène St-Pierre.
Depuis 2018, le retour obligatoire des cours d’éducation à la sexualité a facilité cette sensibilisation. Cependant, la directrice rappelle que ce travail se fait à long terme.
« Il faut arrêter de croire qu’on va éliminer complètement les ITSS. Les jeunes apprennent en faisant des erreurs, comme tout le monde. Ce qu’on peut faire, c’est leur donner des outils et leur allumer une étincelle de réflexion. »
L’organisme constate régulièrement que ses ateliers suscitent de l’intérêt et mènent à des demandes d’accompagnement individuel.
« Quand un jeune vient nous voir après un atelier pour poser une question ou demander de l’aide, on sait qu’on a fait une différence », conclut-elle.
BLITSS rappelle que des autotests de dépistage du VIH sont disponibles gratuitement, de façon confidentielle. Pour l’organisme, chaque test effectué est un pas de plus vers une meilleure santé publique.
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