La Maison des Familles réduira ses services après la perte du partenariat de «Biscuit Sourire»

C’est une nouvelle qui a eu l’effet d’un choc pour l’équipe de la Maison de la famille de l’Érable. Cette initiative communautaire, qui permettait de récolter des fonds importants pour soutenir les familles de la région, a été redirigée vers une autre cause cette année.

Silvana Suarez Ardila – Initiative de journalisme local

« C’est une question que tout le monde me pose en ce moment : pourquoi ce n’est plus nous ? », raconte Angélique Bégin, directrice de la Maison de la famille de Plessisville.

 « La réponse est très simple : le propriétaire du restaurant a décidé de soutenir une autre cause cette année. C’est son choix, et nous le respectons, mais pour nous, c’est un vrai choc ».

La campagne, qui est fait sur une semaine chaque année, permettait de remettre 100 % des profits des biscuits vendus à un organisme local. Pour la Maison des Familles, cette campagne avait rapporté $30 000 l’an dernier, contre $849 lors de sa première participation en 2007.

« Cette campagne allait bien au-delà de l’argent. Elle mobilisait des bénévoles, des entreprises, et créait un esprit communautaire autour de notre mission » a dit Mme Bégin.

Cette perte n’est pas sans conséquences. Bien que l’organisme tienne à rassurer la population quant à la poursuite de ses services, certaines activités devront être réduites. La semaine des familles québécoises, par exemple, risque de ne pas avoir lieu dans sa forme habituelle cette année.

La «halte-garderie», service essentiel pour les parents participant aux ateliers, pourrait aussi être affectée.

« Avant, la campagne nous permettait d’avoir du personnel supplémentaire pour accueillir les enfants. Cette année, on devra ajuster nos ratios et faire des choix difficiles », explique la directrice.

Malgré tout, l’organisme garde le cap sur sa mission. «Notre objectif reste le même : soutenir toutes les familles, peu importe leur situation. Avoir un enfant, ça change une vie. Et nous, on est là pour les accompagner dans ce changement ».

La Maison des familles en appelle aujourd’hui à la solidarité locale. Bénévoles et partenaires sont plus que jamais les bienvenus pour s’impliquer, alors que l’organisme cherche à diversifier ses sources de financement.

« On ne veut pas que les familles ressentent l’impact de cette perte. On va s’adapter, mais on a besoin de l’aide de la communauté », conclut Mme Bégin.