Un nouveau festival de théâtre en plein air secoue Charlevoix

La région de Charlevoix accueillera du 12 au 14 septembre la toute première édition du festival Scènes Sismiques, un événement en plein air qui promet de faire vibrer les spectateurs entre Saint-Joseph-de-la-Rive et Les Éboulements.

Pensé comme un festival multidisciplinaire, Scènes Sismiques mise principalement sur le théâtre, tout en intégrant diverses formes artistiques. « On a de la variété, on a de la performance, de la danse-théâtre. Des percussions, de la marionnette, on a vraiment plein plein de choses », énumère Sarya Bazin, cofondatrice du festival.

La programmation, répartie sur plusieurs sites naturels et patrimoniaux, s’inscrit dans les paysages de Charlevoix. « Ces lieux-là, on les a choisis en fonction des œuvres qu’on a choisies pour qu’il y ait une résonance entre les deux », explique l’organisatrice. À titre d'exemple, une pièce portant sur le patrimoine sera présentée à la Ferme Lupin, une vieille grange qui a été rénovée par un couple des Éboulements.

Le festival s’ouvrira avec un carnaval déambulatoire le vendredi soir. « On va marcher dans Saint-Joseph-de-la-Rive [...] où est-ce qu’on va arriver, il va y avoir la performance d’Alaya Laurie Turcotte, accompagnée d’une harpiste », précise la comédienne de formation. Le tout sera suivi du spectacle d’ouverture, Bière et métal, à l’Espace La Rive.

Accessibilité et financement des événements culturels

Soucieuses de rejoindre un public élargi, les organisatrices ont aussi prévu une programmation jeunesse. Les représentations destinées aux enfants seront abordables pour les familles. « Les billets sont seulement 5 $ [par enfant], donc c'est vraiment accessible. Je pense que même les familles nombreuses peuvent se permettre une sortie théâtrale », mentionne Sarya Bazin, soulignant l'importance d'offrir la culture au plus grand nombre.

Le projet, bien que soutenu par le Conseil des arts et des lettres du Québec et plusieurs partenaires locaux, fait face à des enjeux financiers, notamment la récurrence de son financement au fil des années. « C’est que tout le travail qu’on a fait cette année, il va falloir le refaire », admet Sarya Bazin. Cette dernière se dit toutefois heureuse que la population locale et les entreprises de Charlevoix aient embarqué dans l’organisation de cette première édition.

Elle conclut en rappelant la fragilité du milieu culturel qui ne pourrait fonctionner sans aide publique. « On ne peut pas vendre des billets au prix coûtant [...] ça coûterait 150, 200, 300 $ par billet, pour aller voir un spectacle de théâtre », souligne-t-elle. Elle invite les paliers gouvernementaux à poursuivre les investissements en matière de culture pour financer les événements et les organismes artistiques à travers le Québec.

Plus d'information sur la programmation est disponible sur les réseaux sociaux du festival.